Les contraintes sanitaires restent les principales inquiétudes des dirigeants - janvier 2022

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conjoncture Janvier 2022

 

Les doutes sur la fin de la cinquième vague minent le moral des dirigeants

 

L’épidémie de Covid-19 continue d’user l’optimisme des dirigeants d’entreprise. Comme en décembre dernier, l’indicateur baisse encore en ce début d’année : il perd 7 points et s’établit à 80, un niveau qui n’avait pas été aussi faible depuis mai 2021.

Ce recul est principalement dû à l’affaissement du moral des dirigeants des plus petites entreprises, employant 0 à 9 salariés (-7 points, 79).

 

A l’inverse, le moral des chefs d’entreprises plus importantes, comptant 10 salariés ou plus, affiche une embellie (+4 points, 96), bien que contenue : son niveau reste loin de celui observé en novembre dernier (110).

 

La baisse de l’optimisme des chefs d’entreprise reflète leur légère perte de confiance concernant les perspectives de leur entreprise : (-3 points, 64%).

Cela concerne particulièrement les dirigeants des petites entreprises (-3 points, 63%), ceux des entreprises de 10 salariés et plus affichant ici aussi plus de sérénité pour l’activité de leur organisation dans les 12 prochains mois (87%, +2 points).

Les dynamiques sont les mêmes concernant la confiance dans l’avenir des économies française et mondiale. Les dirigeants des entreprises de 10 salariés et plus se montrent plus positifs qu’en décembre (respectivement +9 points et +5 points) alors que ceux des entreprises plus petites gardent un avis comparable à celui du mois dernier : -3 points concernant l’économie française, avis stable pour l’économie mondiale.

 

Interrogés plus précisément sur leur état d’esprit durant cette vague épidémique, les chefs d’entreprise expriment principalement des sentiments négatifs : 85% d’entre eux en citent au moins un.
Les qualificatifs qui reviennent le plus sont la fatigue (38%) et l’incertitude (30%), tandis qu’un répondant sur cinq cite également l’inquiétude (19%), la résignation (19%) ou la colère (18%).

 

Un tiers des dirigeants trouve tout de même les ressources pour afficher un état d’esprit positif : 28% évoquent de l’espoir et 16% de la confiance.
La rudesse de ce qu’expriment les dirigeants témoigne de la difficulté de la gestion de cette vague, d’une ampleur comparable aux précédentes : 83% des dirigeants expliquent que la vague actuelle est au moins aussi compliquée à gérer que les précédentes (63%), voire plus compliquée (20%) .

 

Les contraintes sanitaires restent les principales inquiétudes des dirigeants

 

Les difficultés que rencontrent les dirigeants sont le plus souvent directement liées à des problèmes RH en lien avec la pandémie : 56% citent la mise en place du télétravail obligatoire de 3 jours et 29% l’absentéisme dû aux ‘cas contact’.

 

Pour autant, d’autres problèmes

– d’ordre matériel et pouvant aussi être les conséquences de la crise sanitaire
– sont également mentionnés : 24% des chefs d’entreprise font état de difficultés d’approvisionnement, 17% de problèmes de trésorerie et 11% d’une gestion des stocks compliquée.
Les secteur des services, qui regroupe le plus de métiers compatibles avec le télétravail, est celui dans lequel les chefs d’entreprise citent le plus le télétravail obligatoire comme une difficulté (60%).

 

Chaque salarié étant un ‘cas contact’ potentiel, les dirigeants des entreprises en comptant 10 ou plus évoquent bien davantage l’absentéisme des potentiels malades de la Covid-19 comme difficulté (57% contre 27% dans les entreprises plus petites).

 

Le télétravail obligatoire étant la première difficulté qu’ils rencontrent, les dirigeants se montrent assez logiquement peu réceptifs à l’idée que des amendes soient en plus distribuées aux entreprises qui ne respecteraient pas l’obligation (65% y sont opposés, dont 37% tout à fait opposés).

 

Plus souvent concernés par cette obligation, mais aussi plus structurés pour faire respecter un cadre légal, les dirigeants des entreprises comptant 10 salariés ou plus apparaissent plus partagés : 45% se disent favorables à la mesure, contre 53% qui y sont opposés.
Alors que l’échéance de l’élection présidentielle approche, les dirigeants semblent avoir aujourd’hui un peu plus de facilité à déterminer ce qu’ils pourront tirer ou non de ce scrutin.
16% ne se prononcent toujours pas sur cette question, un chiffre qui demeure important certes, mais en baisse de 6 points par rapport à décembre dernier, ce qui démontre leur prise de position en la matière.
Toutefois, la grande majorité n’anticipe toujours aucun effet concret et bénéfique pour l’économie français (58%, +3 points).

 


Le pouvoir d’achat, l’emploi ainsi que la formation forment le trio de tête des enjeux prioritaires selon les dirigeants, mais avec des taux en baisse vertigineuse par rapport à la dernière vague, preuve que malgré l’approche du scrutin, les dirigeants ne manifestent que peu d’espoir à cet égard.

 

Un dirigeant sur deux voit sa  banque comme un partenaire

 

Face à la crise, les dirigeants peuvent compter sur le soutien de leur banque que la moitié considère comme un véritable partenaire (46%), sinon a minima comme un prestataire (41%). Seulement 8% perçoivent leur banque comme un frein pour leur organisation.

 

Les dirigeants des entreprises comptant au moins 10 salariés ont une vision particulièrement positive du rôle de leur banque. 63% d’entre eux considèrent leur banque comme un partenaire, contre 45% dans les entreprises plus petites.
La majorité des dirigeants déclare que ce soutien est resté aussi fiable depuis le début de la crise : 83% des chefs d’entreprise jugent que leur relation avec leur banque est restée stable.

 

Dans le secteur du commerce, qui concentre notamment les cafés, hôtels et restaurants fortement touchés par la pandémie, le taux monte à 90%, un signe rassurant pour l’avenir de ces activités.
Enfin, concernant la cotation des entreprises par la Banque de France, les dirigeants d’entreprise se révèlent très peu informés. 76% déclarent ne pas connaitre ce système, et seuls 5% se sentent capables d’expliquer en quoi il consiste.

 

La connaissance est à peine meilleure chez les dirigeants des entreprises comptant 10 salariés ou plus : 10% d’entre eux pourraient expliquer comment fonctionne le système de cotation.

 

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