Vision PME UE 2030

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Une démarche prospective  qui  se fonde sur l’expérience et les visions de dirigeants d’entreprise

 

VISON PME 2020

 

Pour les dirigeants qui ont participé à la démarche Visions PME [UE 2030], les défis seront nombreux sur la route de leur PME d’ici 2030.

 

Ces défis sont notamment liés à de grandes mutations qui vont se poursuivre, des mutations qui ne concernent pas que les plus grandes entreprises. · Les défis « horizon 2030 » qui sont exprimés spontanément par les dirigeants de PME relèvent des thèmes suivants : 

 

- D’abord le développement des marchés, avec la dimension internationalisation qui est bien présente,
- Ensuite les ressources humaines, avec à la fois les problématiques du recrutement et celle de l’évolution des compétences,
- Puis, quasiment au même niveau, la transition écologique,
- Suivie par la digitalisation,
- Et enfin l’innovation,

 

 

 Avec une préoccupation d’équité territoriale qui est exprimée par plusieurs entreprises sur certaines thématiques.

 

·Parmi les défis « prospectifs » qui ont été proposés aux dirigeants d’entreprise participant à Visions PME [UE 2030], ceux qu’ils ont jugés les plus probables sont :

 

- « Un effort d’investissement accru sera nécessaire pour faire face aux exigences de la transition écologique »,
- « Le coût du travail sera un handicap par rapport à certains de vos concurrents hors UE »,
- « Une montée en gamme des produits/services d’entreprises de pays émergents va s’affirmer »,
- « Il faudra réduire la consommation d’énergie »,
- « Les cyberattaques seront encore plus perfectionnées ».

 

·De façon globale, se dessine ainsi pour la majeure partie des PME, l’enjeu de la compétitivité dans un environnement concurrentiel et sociétal en évolution, avec des transitions écologique et numérique qui sont pleinement intégrées à l’équation. ·
Ces défis, anticipés par les dirigeants de PME, ne sont pas vus uniquement comme porteurs de menaces ou de risques.
Certains sont vus aussi comme porteurs d’opportunités.
Apparaissent ainsi comme porteurs à la fois de risques/menaces et d’opportunités : la transition écologique, la règlementation, les E-commerces/services, la digitalisation des chaînes de valeur, la taxe carbone aux frontières… ·

 

Les dirigeants de PME intègrent pleinement à leur projet entrepreneurial la prise en compte de ces défis.

 

Mais ils attendent néanmoins des pouvoirs publics qu’ils les aident sur ce chemin d’ici 2030, en veillant d’une part à ce que l’environnement économique et social que ces derniers génèrent soit le plus favorable au développement des entreprises et, d’autre part, à ce que les politiques publiques prennent en compte leurs réalités de PME.


Ces attentes à l’égard des acteurs institutionnels ne se limitent pas à des appuis directs et à des aides financières.

Elles sont plus larges, avec un souhait de prise en compte, très en amont, des facteurs qui déterminent les défis que les PME s’attendent à rencontrer.

 

·Ces attentes à l’égard de l’environnement institutionnel ne se cantonnent pas à l’échelon européen.
Des attentes à l’égard de l’Etat et de l’ensemble des acteurs français sont bien présentes, parce que la problématique est, en droit ou en fait, de niveau national ou parce que des spécificités françaises demandent à être prises en compte dans la mise en œuvre.
·

L’Union européenne est néanmoins un acteur bien identifié, dont le rôle est perçu comme important. Interrogés sur ce que devra être l’Union à l’horizon 2030, les dirigeants de PME affichent un niveau élevé d’ambition :

- 73 % souhaitent qu’elle soit un grand marché avec plus d’harmonisation en matière juridique, fiscale et sociale.

Les PME attendent une pleine concrétisation de la promesse du Marché unique : pouvoir vendre directement ses produits sur un grand marché de 450 millions d’Européens,

- 69 % souhaitent une union politique renforcée pour mieux défendre ses intérêts dans le monde,
- 56 % souhaitent une union politique renforcée pour mieux faire face aux enjeux économiques et sociaux dans ses Etats membres.

 

· Vis-à-vis de l’Union européenne, les attentes des PME se traduisent par les recommandations suivantes, regroupées par type d’intervention publique.

 

Les recommandations en lien avec de grandes politiques attendues par les PME

► 1. Parvenir à un cadre législatif européen favorisant la réduction des écarts de coûts salariaux entre tous les Etats membres.
► 2. Favoriser les échanges au sein de l’UE permettant aux enseignants de découvrir les pratiques dans les pays dont l’enseignement est le plus ouvert sur le monde professionnel.
► 3. Renforcer auprès des entreprises la promotion du programme Erasmus + pour les apprentis, apporter des financements pour renforcer dans les CFA les moyens de gestion des mobilités européennes et approfondir la reconnaissance mutuelle des qualifications.
► 4. Eviter que des réglementations européennes sur le statut des employés des plateformes numériques de mobilité viennent complexifier de façon générale l’exercice d’activité en tant qu’indépendant et viennent freiner les évolutions législatives devant permettre de développer de nouvelles relations de travail.
► 5. Intégrer pleinement la nécessité de répondre aussi aux besoins de compétences des entreprises dans la mise en œuvre de la recommandation du Conseil européen sur les comptes de formation individuels.
► 6. Relancer et approfondir la démarche de Small Business Act européen consistant à penser en priorité aux PME dans la définition des politiques publiques pour réduire la charge administrative, améliorer l’accès aux marchés et l’internationalisation et faciliter l’accès aux financements. 
► 7. S’assurer que dans les équivalences de certifications pour le commerce international, les pays tiers soient bien tenus de respecter les mêmes exigences en termes de normes, afin de ne pas pénaliser les PME européennes sur les productions spécifiques qui sont leurs points forts.
► 8. Veiller à ce que les entreprises européennes bénéficient, dans les grands Etats tiers (Etats[1]Unis, Chine, Japon, Corée du Sud…), du même niveau de concertation sur les politiques pour les entreprises que celui qui est accordé aux entreprises étrangères par les institutions européennes et veiller à ce que les entreprises étrangères ne soient pas prépondérantes dans le cadre des travaux de normalisation européens.

 

Les recommandations en matière d’actions de sensibilisation

► 9. Prévoir des financements européens et mobiliser les moyens de communication de l’UE pour poursuivre et amplifier les campagnes de sensibilisation à la transition digitale, en intégrant pleinement la dimension de la cybersécurité.
► 10. Mobiliser des financements européens et les moyens de communication de l’UE pour soutenir la promotion des prestations et produits des PME vertueux en termes de développement durable.
► 11. Soutenir les initiatives tendant à assurer un leadership européen sur la mise au point d’une norme volontaire sur le reporting extra-financier en matière environnementale, en veillant à ce qu’elle soit bien adaptée à la nature des PME.

Les recommandations pour réglementer moins mais mieux, en prenant pleinement en compte les PME

► 12. Faire de la finalisation du Marché unique une priorité, en harmonisant ou unifiant ce qui doit encore l’être et en évitant que des textes nationaux viennent créer de nouvelles divergences.
► 13. Retenir comme impératif permanent la simplification du cadre législatif/réglementaire, en rationalisant la production des textes, en banissant toute sur-réglementation nationale et en saisissant toutes les opportunités offertes par la digitalisation. Les démarches de certification doivent aussi intégrer cet impératif dans l’optique notamment d’en limiter le coût.
► 14. Réduire les coûts de fonctionnement des éco-organismes par la mutualisation, y compris au niveau de l’UE lorsque cela est pertinent, pour réduire les charges pesant sur les entreprises.
► 15. Systématiser et mieux structurer la concertation des PME sur les projets de réglementation européenne, offrir des opportunités aux dirigeants de PME d’exprimer leurs attentes/spécificités auprès des législateurs et décideurs des réglementations.

 

Les recommandations en matière d’aides directes

► 16. Proposer des appels à projet européens visant à financer l’action de réseaux d’expertises sur la transition écologique, pour réaliser un premier niveau d’informations/conseil, voire des missions d’audit préalables aux choix d’investissement. 
► 17. Mobiliser des crédits européens pour augmenter les capacités d’aides financières aux investissements en matière de transition écologique, notamment pour les petits projets et les projets de taille intermédiaire portés par les TPE-PME.
► 18. Mobiliser des crédits européens du programme « Europe numérique » pour financer des réseaux permettant d’accompagner les PME, hors champ d’action des EDIH (European Digital Innovation Hubs), dans leur appropriation des technologies et dans l’acquisition des compétences numériques avancées.
► 19. Poursuivre l’adaptation des dispositifs d’aides financières à l’innovation pour élargir la population des PME pouvant en bénéficier et permettre la mobilisation de financements européens pour soutenir l’innovation autre que de rupture dans les TPE-PME.
► 20. Mobiliser des financements pour poursuivre des actions d’animation, ouvertes et transversales, permettant aux TPE-PME de développer leur réseau de partenaires potentiels pour participer à des projets d’innovation et pour accompagner ces entreprises pour constituer les partenariats.
► 21. Améliorer, pour les PME, l’accessibilité aux prestations d’accompagnement à l’implantation sur les marchés étrangers et développer les mutualisations entre les représentations des Etats membres pour dégager plus de moyens de soutien et contribuer à l’affichage d’une UE « puissance économique » sur les marchés des pays tiers

 

.Recommandation pour la dimension territoriale

► 22. Maintenir des capacités de financement par les fonds régionaux européens de politiques d’aménagement du territoire, à la fois pour financer des projets permettant de corriger les handicaps en termes de connexion et d’attractivité professionnelle des territoires les plus isolés, les moins favorisés et les zones frontalières et pour appuyer les politiques de développement économique et les projets d’infrastructures de communication dans les régions les moins favorisé
es.

 

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VISION PME

 

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